On arrive à la fin d'un processus législatif entamé en 2002 ; à ma connaissance, le Président de la République actuel n'était pas en fonction. Son voyage en Algérie n'a donc rien à voir avec l'examen de cette proposition de loi, votée à l'Assemblée nationale en son temps, et reprise au Sénat à l'initiative d'Alain Néri et du groupe socialiste.
On peut ne pas être d'accord sur telle ou telle date ou souhaiter une date commune pour commémorer toutes les guerres, mais une date doit avoir un sens. Une date unique me semble réductrice par rapport à l'ensemble des conflits que la France a connus. Dans ce cas, pourquoi ne célébrerait-on pas uniquement le 14 juillet ? On peut tout imaginer...
La date du 19 mars n'a pas marqué la fin de la guerre : c'est d'un cessez-le-feu qu'il s'agit, notre rapporteur l'a dit à plusieurs reprises. Ce sera rappelé à nouveau en séance publique demain.
Le groupe socialiste, logiquement, votera donc contre la question préalable et l'exception d'irrecevabilité. Nous aurons un débat en séance ; je souhaite qu'il soit empreint de la plus grande sérénité possible. Nous ne sommes pas là pour dire l'histoire mais pour donner des repères !