Intervention de Alain Néri

Commission des affaires sociales — Réunion du 24 octobre 2012 : 1ère réunion
Journée nationale du souvenir du 19 mars — Examen des amendements au texte de la commission

Photo de Alain NériAlain Néri, rapporteur :

Il ne s'agit pas de faire plaisir à qui que ce soit ! On doit à la troisième génération du feu le respect et l'honneur qui ont été fort justement accordés aux combattants des deux précédentes guerres.

Trop longtemps, les choses ont été occultées en France. Il a fallu attendre trente-sept ans après le cessez-le-feu pour que la France ait le courage de reconnaître que ce qui s'était passé en Algérie constituait bien une guerre - ce que tout le monde savait mais que personne ne voulait reconnaître officiellement.

Parler d'« événements », de « maintien de l'ordre » ou de « pacification » lorsqu'on compte 30 000 morts constitue une offense et une insulte à l'égard de ceux qui ont eu vingt ans dans les Aurès et qui ont répondu à l'appel de la Nation avec courage et abnégation, comme les autres générations du feu. Ils méritent le même traitement, les mêmes honneurs et ont droit à une date historique et symbolique.

Nous précisons bien que le 19 mars ne constitue pas la fin de la guerre, pas plus que le 11 novembre 1918 ou le 8 mai 1945 n'ont constitué la fin des deux premiers conflits mondiaux. Il s'agit d'un cessez-le-feu autour duquel on doit se rassembler dans le recueillement, en mémoire de tous ceux qui ont souffert.

Cette guerre, qui a été trop longtemps une guerre sans nom, ne doit pas rester une guerre sans date ! C'est pourquoi je vous invite à repousser les deux motions et les deux amendements de suppression afin que l'on puisse, demain, poursuivre notre débat dans la sérénité.

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