Beaucoup d'observateurs ont vu évoluer l'attitude américaine, du leadership from behind que l'intervention en Libye a inauguré au renoncement, symbolisé par la non-intervention en Syrie malgré le franchissement des lignes rouges. Ces mêmes observateurs sont inquiets et voient cela comme le signe d'un affaiblissement de la volonté des Américains d'assurer leurs responsabilités de première puissance mondiale.
Cela a deux conséquences, car la nature a horreur du vide : l'une potentiellement bénéfique que les Européens se préoccupent davantage de leur défense et l'autre que certains Etats inquiets, recherchent d'autres garanties et que cela encourage la prolifération, voire l'acquisition d'armes nucléaires, notamment en Asie du Nord-Est.