Vous venez nous présenter les crédits affectés, dans le PLF 2015, aux sociétés en charge de l'audiovisuel extérieur de la France, à savoir :
- France Médias Monde qui regroupe les chaînes d'information télévisée de France 24, les chaines radiophoniques de Radio-France internationale et Monte Carlo Doualiya (MCD) diffusée, en langue arabe au Moyen-Orient ;
- et de TV5 Monde, télévision généraliste francophone que la France a mise en place avec ses partenaires belge, suisse et canadien.
Une étape importante a été franchie cette année avec la signature du contrat d'objectifs et de moyens 2013-2015 entre l'Etat et France Médias Monde d'une part, et l'adoption par le conseil d'administration de TV5 Monde du plan stratégique 2014-2016, d'autre part. Vous nous direz si les crédits affectés à ces deux entités leur permettront de mettre en oeuvre les objectifs plutôt ambitieux exposés dans ces documents, quelles sont les autres marges de manoeuvre dont ils disposent pour y parvenir et, surtout, pour prendre toute leur place sur des marchés, y compris en Afrique, aujourd'hui très concurrentiels avec le développement des chaînes locales en langue vernaculaire et la multiplication des opérateurs internationaux.
J'aurai pour ma part une question à vous poser afin de satisfaire ma curiosité, mais pas seulement. Dès lors que les services sont, par construction et en priorité, destinés à un public résidant à l'étranger et sont des vecteurs importants de l'influence française ou de la francophonie, l'audiovisuel extérieur bénéficiait jusqu'à maintenant d'un financement mixte, composé principalement, au moins jusqu'en 2012, de crédits inscrits au budget général de l'Etat. En 2015, leur financement est exclusivement assuré par la « contribution à l'audiovisuel public », en bref, par la redevance. Comment expliquez-vous cette décision ? Ne risque-t-elle pas d'affaiblir l'audiovisuel extérieur dans les arbitrages ?