Je remercie M. François Chérèque et Mme Christine Abrossimov, auteurs du récent rapport d'évaluation de l'IGAS sur la mise en oeuvre du plan pauvreté, d'avoir accepté notre invitation.
Je voudrais commencer par quelques chiffres pour poser les termes de notre débat.
Notre pays consacre près de 40 % de sa richesse nationale aux dépenses sociales.
Notre système social et fiscal est fortement redistributif. On estimait en 2012 que cette redistribution permettait de réduire de 11 points le taux de pauvreté des personnes vivant au sein d'un ménage avec enfant et de 18 points celui des familles monoparentale.
Pour autant, la pauvreté, c'est-à-dire le fait de vivre avec moins de 60 % du revenu médian, soit 987 euros mensuels, concerne 8,5 millions de personnes dans notre pays, soit près de 14 % de la population. Derrière une stagnation relative du taux global de pauvreté malgré la crise apparaît une montée inquiétante du taux de pauvreté des enfants de moins de 18 ans.
Il m'a paru intéressant, pour notre commission, de pouvoir faire le point sur la mise en oeuvre du plan de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale lancé il y a deux ans, avec les représentants de l'IGAS qui ont été chargés d'en effectuer l'évaluation.
Ce plan comprenait 69 mesures dans des domaines très différents. Certaines ont déjà fait l'objet de mesures législatives et le Gouvernement a annoncé son intention de présenter en 2015 un texte sur la question du RSA activité et de la prime pour l'emploi, en débat depuis plusieurs années.
Je laisse la parole à nos invités pour un exposé introductif. Ils répondront ensuite à vos questions.