Intervention de François Chérèque

Commission des affaires sociales — Réunion du 11 février 2015 : 1ère réunion
Remise du rapport de l'igas sur l'évaluation de la deuxième année de mise en oeuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale — Audition de M. François Chérèque et de Mme Christine Abrossimov

François Chérèque, inspecteur général des affaires sociales :

J'interviens, en effet, en tant qu'inspecteur général des affaires sociales sur le Plan pauvreté présenté par le Gouvernement. S'agissant, d'une part, des familles pauvres, il faut certes valoriser les minimas sociaux, mais sans des actions de service et d'accompagnement, il s'avère impossible de les sortir de la pauvreté. Ainsi, pour les familles, tout particulièrement les familles monoparentales, cette démarche est fondamentale et un plan d'accompagnement vers l'emploi, tel qu'annoncé par le Premier ministre, en est l'une des étapes. D'ailleurs, la mise en place d'une formation en alternance pour adultes en entreprises ne me choque nullement et la réussite de certaines initiatives privées, dans le secteur de la restauration, témoigne de son bien-fondé.

D'autre part, la fusion du RSA avec la prime pour l'emploi doit privilégier l'activité. Valoriser l'un ou l'autre conduit, en effet, à générer des perdants et le choix pour les politiques s'avère cornélien. Il faut instaurer des systèmes d'accompagnement pour éviter que des familles ne soient trop lésées.

L'Igas n'a pas évalué le coût du plan, puisque celui-ci n'a pas été chiffré par le Gouvernement. Si l'on connaît les coûts générés par la revalorisation des minimas sociaux, le montant global représenté par l'ensemble des mesures contenues dans le plan demeure, quant à lui, inconnu.

S'agissant du Dalo, des disparités entre les villes demeurent. Mais il n'est pas normal d'organiser des nuitées hôtelières dans certaines communes qui ne connaissent aucune pression sur le logement. Le système demeure ainsi profondément illogique ! L'intermédiation avec les associations permet de régler bien souvent les situations au niveau local, mais il faut pour cela une réelle volonté politique.

En ce qui concerne le cas particulier des heures d'ouverture des boulangeries, il importe de s'interroger sur les accords entre la chambre des métiers et la préfecture. Il faut ainsi que les professionnels s'adressent à leurs représentants et médiatiser, au niveau national, un problème qui peut se régler à l'échelon territorial me paraît quelque peu inapproprié.

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