Monsieur l'inspecteur général, vous avez tout à fait raison de conférer une importance capitale à l'inclusion des plus jeunes dans notre société. A l'occasion de mes divers mandats locaux, j'ai pu mesurer les incohérences auxquelles les élus devaient faire face dans un contexte incertain. On comprend pourquoi beaucoup de nos collègues ont plaidé en faveur de la suppression de la clause de compétence générale qui peut conduire, sur un territoire donné, à la dispersion de l'argent public. L'inclusion sociale par le travail et le logement me paraît un sujet essentiel. Je figure parmi les maires qui ont triplé leurs objectifs de construction de logements sociaux. Il nous a été possible d'accompagner les équipements et services publics, puisque les municipalités disposaient alors de marges de manoeuvre budgétaires. Désormais, les collectivités n'en ont plus les moyens. Par ailleurs, une incohérence demeure puisqu'une politique de la ville satisfaisante allie le renouvellement urbain avec l'accompagnement des habitants. L'humain est manifestement absent des politiques publiques et l'augmentation de moyens est nécessaire si l'on veut réellement améliorer la situation de nos banlieues.