Il revient au Procureur général de décider et je ne puis me prononcer. Je suis cependant relativement confiante car le Procureur général connaît le contexte de cette affaire. Il aura à coeur de faire en sorte que le dépaysement se fasse auprès d'un tribunal qui le connaît également.
Chacun est conscient que cette affaire a pollué les discussions en cours. Si elle est suffisamment grave pour que nous ayons pris les sanctions administratives qui s'imposaient et que des poursuites judiciaires s'exercent, elle ne doit pas obérer l'évolution de l'organisation universitaire dont les enjeux sont forts pour le développement des territoires.
La loi sur l'enseignement supérieur et la recherche vise à ce que les pôles universitaires des territoires s'organisent, en lien avec les organismes de recherche nationaux, les écoles et les IUT, pour se doter de véritables stratégies. Cet objectif vaut a fortiori pour des territoires aux riches potentiels à valoriser où la jeunesse dispose aujourd'hui de possibilités restreintes de formation et d'emploi.
Seuls 5 % des jeunes de Guyane poursuivent des études supérieures : or, cette université dispose de locaux en bon état et offre des laboratoires diversifiés, davantage que certaines universités de l'Hexagone.
Malgré un contexte complexe, l'intérêt général doit primer et les territoires des Antilles et de la Guyane ont à cet égard un devoir de vigilance supérieur du fait de la situation actuelle de leur jeunesse.