La compétitivité des économies française et européenne, dans une situation difficile, avec une croissance quasi nulle, ne risque-t-elle pas de souffrir de la désintermédiation du financement des entreprises, qui ne devront plus se financer auprès des banques mais sur les marchés, ce qui risque de leur coûter plus cher, notamment pour les PME.
N'est-il pas paradoxal de mettre en place ces règles maintenant ? La compétitivité des banques elles-mêmes est aussi concernée. En 2008, la crise n'est pas venue des banques françaises, qui recourraient peu à la titrisation, mais d'établissements américains, petits et spécialisés. Or on nous propose aujourd'hui des mécanismes comme le Fonds de résolution unique qui risquent de rendre moins compétitives les banques françaises, alors qu'elles se sont plutôt bien comportées dans les stress tests par rapport à leur concurrents européens.