Votre présentation m'a vraiment enchantée en ce qu'elle dresse, en assez peu de temps, un panorama complet de notre société. Vous avez eu, en outre, l'amabilité de régler son sort à un géographe dont je ne m'explique pas le succès médiatique et qui gagne sa vie de façon scandaleuse en vendant des approximations à un certain nombre de collectivités territoriales.
Vous soulignez l'importance de l'effet « genre », notamment au regard du vieillissement de la population ou de la gestion du temps. Avez-vous déjà travaillé sur la dimension genre d'une prospective différenciée ? Dans vos analyses, avez-vous réfléchi plus à fond à des scénarii différents, aux conséquences, par exemple, de la réalisation d'un scénario optimiste, avec un rééquilibrage plus égalitaire des tâches domestiques ?
Sociologiquement, le scénario qui se dessine est celui de ruptures successives dans les trajectoires personnelles. De toutes ces analyses, qu'elles versent dans l'ultraoptimiste ou l'ultrapessimiste, dépendront la mise en oeuvre de décisions politiques différentes, en termes de santé publique, de prise en charge des personnes de grand âge, d'immobilier aussi.
Le malentendu, qui a confiné à l'hystérie, sur le mot « genre » s'est estompé. Il n'a d'ailleurs pas atteint le Sénat. Je terminerai tout de même en formulant un petit souhait personnel à cet égard : vous gagneriez à remplacer dans votre présentation le mot « hommes » par « humains » ; vous vous épargneriez alors les remarques que n'aurait pas manqué de vous faire la délégation aux droits des femmes si vous vous étiez exprimé devant elle.