L'histoire est une dimension très importante. Sans mémoire, le présent se vide, pour reprendre le titre d'un livre d'un ancien ministre de l'agriculture. On ne peut pas faire de prospective sans un minimum de culture historique. Il arrive que ce que l'on croit être une tendance relève en fait du sens commun, de la rubrique « chiens écrasés ». Je passe mon temps à le dire à mon équipe, c'est l'histoire qui donne du sens aux hypothèses sur l'avenir.
Je suis donc très attaché à ce noyau dur historique. J'aurais pu rappeler les tendances des cinquante dernières années, cela ne m'aurait pas empêché de répéter les mêmes arguments et de prolonger à peu près les mêmes tendances.