Je constate que cela vous fait sourire.
Je voudrais savoir, madame la ministre, si l’Agence régionale de santé, l’ARS, a été informée en amont de cette décision et si elle a réalisé une étude de l’impact de cette fermeture sur les maternités du Val-de-Marne. Je souhaiterais également savoir comment l’Agence entend intervenir pour que les futures mères soient réorientées rapidement – le service ferme dans cinq mois et nous l’avons appris il y a quinze jours ou trois semaines ! – vers des maternités correspondant à leur attente ? Elles avaient en effet choisi d’accoucher en dehors du cadre hyper médicalisé des usines à bébés vers lesquelles on s’oriente pour des motifs de rentabilité et dont la suractivité n’est pas étrangère aux soixante-dix décès de mères enregistrés chaque année !
Bégin, naturellement, était une maternité de niveau I. Si des maisons de naissance sont ouvertes, c’est bien parce que les femmes dont la grossesse se déroule sans risque ne veulent pas de surmédicalisation.
J’entends parler d’une réorientation des patientes vers l’hôpital Tenon, à Paris, qui n’a absolument rien de commun avec Bégin et qui n’est pas une maternité de proximité, même avec une ambulance toutes sirènes hurlantes. À quinze heures trente ce mercredi après-midi, en pleine heure creuse donc, Google Maps évaluait à vingt-cinq minutes le temps nécessaire pour y arriver. L’autre établissement, plus proche, est la maternité des hôpitaux de Saint-Maurice. Elle ne pourra toutefois accueillir qu’une petite portion des 1 100 accouchements de Bégin.
Je ne veux pas être de ces élus qui appellent à des réformes, mais refusent celles qui concernent leur département. J’estime seulement que patients et personnels méritent un peu plus d’attention.
Je n’ai pas entièrement détourné ce débat en évoquant ainsi le Val-de-Marne, madame la ministre, parce que la question de la maternité de Bégin est aussi celle des restructurations médicales. La dialyse va ainsi également y être supprimée.
J’aimerais savoir s’il existe une procédure pour veiller à l’information et à la réalité de l’accompagnement des patients, dans ce cas, des futures mamans dont la maternité ferme aussi rapidement. Je n’oublie pas non plus les personnels médicaux, qui méritent une attention toute particulière, puisque leur avenir professionnel dans leur spécialité ne pourra plus s’exercer dans le cadre des hôpitaux militaires.