Je suis membre de l'équipe de France de fleuret et, parallèlement, je mène une carrière d'ingénieur aérospatial chez Airbus. C'est à cette dernière condition que je peux vivre ma passion pour l'escrime. Chaque année, depuis plus de cinq ans, je remporte des médailles, européennes ou mondiales, mais je ne peux pas vivre de mon sport. Ce double parcours m'a été indispensable pour devenir une sportive de haut niveau, la problématique quotidienne étant de conjuguer entraînement et vie professionnelle.
À force de détermination, j'ai fait en sorte qu'Airbus prenne en compte ma situation. Il est important que l'ensemble des sportifs de haut niveau amateurs puissent être assurés d'une plus grande stabilité dans leur vie professionnelle pour vivre de leur sport.
En ce qui concerne la protection sociale, si je me blesse au cours d'un entraînement avec l'équipe de France ou en compétition, je ne suis pas couverte par la sécurité sociale. Les frais médicaux restent à ma charge, sans compter que la pathologie est susceptible de s'aggraver tout au long de ma vie. Mis à part certains revenus de la performance, je ne vis pas de mon sport. Si je me blesse, ce revenu cesse et aucune indemnité journalière liée à un arrêt de travail en raison d'une blessure ne me sera versée.