Merci, monsieur Karaquillo, pour le travail accompli et pour votre présentation très synthétique d'un rapport particulièrement riche dont ressortent quarante-et-une préconisations. Le sport est une réalité très complexe, protéiforme. Il est bon d'en extirper ce domaine précis du statut du sportif qui présente des lacunes que nous aurons à coeur de combler.
Parmi les quarante-et-une préconisations de votre rapport, quelles sont celles qui nécessitent des modifications législatives et quelles sont les mesures qui ont le plus suscité de débat dans le monde sportif ? Vous avez auditionné près de deux cents personnes, dont des représentants de syndicats de sportifs professionnels. Nombre de leurs revendications n'ont jamais été véritablement prises en compte au cours des trente dernières années. Il est difficilement acceptable que la puissance publique ferme les yeux sur les parcours de ces jeunes, éloignés de leur famille à douze ou treize ans pour intégrer les centres de formation des clubs professionnels, dans lesquels ils s'adonnent à une pratique professionnelle, représentent la France dans des compétitions internationales et se retrouvent ensuite démunis à trente ans.
Tout le monde gagne à la reconversion des sportifs : le sport, la société, l'entreprise, tous peuvent tirer un bénéfice des qualités d'un sportif de haut niveau.
Vous évoquez un meilleur ciblage des aides en direction des sportifs qui en ont véritablement besoin. Cela part d'un constat critique. Quelle est la réalité en la matière ? Quelles sont les améliorations à apporter ?
La publication de ce rapport et la suite qui y sera donnée seront l'occasion d'informer le grand public sur la réalité du sport de haut niveau. L'appréhender à travers le football, c'est une vision limitée du sport de haut niveau. Quatre sportifs de haut niveau sur dix gagnent moins de 500 euros par mois, dont des médaillés olympiques. C'est une occasion de faire de la pédagogie au moment où sont rendus publics les revenus des sportifs professionnels pour 2014.