J'insiste sur la nécessité d'une véritable protection sociale des sportifs. Dans le sport de haut niveau, en cas de blessure, tout s'arrête du jour au lendemain. Une mauvaise chute peut effacer dix, quinze ans de travail et d'expérience. De plus, la blessure survient souvent à un moment où la reconversion n'est pas encore envisagée ou est insuffisamment mûrie. Les sportifs se retrouvent ainsi sans revenu, sans formation, sans protection. L'exemple de Thomas Bouhail, champion du monde et vice-champion olympique au saut de cheval, dont la carrière a été brisée par une grave blessure, est à ce titre éclairant.
En ce qui concerne la reconversion, il s'agit de développer des mécanismes d'accompagnement pour aider les sportifs à transférer les compétences spécifiques qui sont les leurs - des capacités, des habiletés, un savoir-être - sur le marché de l'emploi.