Je vous remercie pour ce rappel, à la fois très réaliste et très inquiétant, de la condition des sportifs. Il me semble important de bien distinguer le sport de haut niveau et le sport professionnel, qui sont associés à deux problématiques différentes.
Les sportifs professionnels bénéficient en règle générale d'un contrat, d'un revenu stable et d'une certaine protection sociale. Il s'agit surtout de faciliter leur reconversion. En revanche, les sportifs de haut niveau, qui représentent notre pays dans les grandes compétitions internationales et qui sont trop souvent absents des grands médias, connaissent de réelles difficultés. 40 % d'entre eux gagnent moins de 500 euros par mois : il s'agit d'un problème alimentaire et de protection sociale. Je rappelle que ces hommes et femmes s'entraînent de façon professionnelle - quatre à cinq heures par jour - et que cet entraînement est difficile à concilier avec une activité professionnelle et des études. Si 40 % des sportifs de haut niveau sont étudiants, beaucoup sont inscrits à l'université pour obtenir un statut et une protection sociale. Il faut faire évoluer ces situations et aider les sportifs à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent dans la préparation de leur reconversion professionnelle.
Vous formulez plusieurs propositions dans votre rapport, dont celle d'un contrat de travail à durée déterminée spécifique au profit des sportifs de haut niveau. Vous avez consulté à cet effet les partenaires sociaux et vous pouvez vous prévaloir de leur soutien...