De vos interventions, je retiendrai particulièrement les témoignages personnels, qui font écho à l'expérience d'un proche, sportif de haut niveau obligé de se reconvertir à la suite d'une blessure. Je regrette, en revanche, que votre rapport ne mentionne pas les inégalités entre les femmes et les hommes dans le milieu sportif. Il suffit pourtant d'évoquer les différences de revenus entre les équipes de France féminine et masculine de football ou la question de la protection sociale des sportives de haut niveau en cas de maternité pour se convaincre de l'importance du sujet. J'approuve malgré tout votre proposition en matière de protection sociale : nous sommes fiers de nos sportifs, qui portent les couleurs de la France et dont les exploits ont des conséquences positives indéniables sur l'activité économique et l'emploi. Mais si notre société ne les protège pas mieux, notamment ceux qui choisissent des sports peu médiatisés, les vocations risquent de se tarir. Il est choquant de constater que 40 % des sportifs de haut niveau vivent avec moins de 500 euros de revenus mensuels tirés de leur sport ! Je partage également vos recommandations s'agissant de la formation des sportifs mais il me semble que vous ne faites que trop peu appel aux clubs pour préparer et accompagner les reconversions. Ne pourrait-on pas envisager d'en faire une obligation contractuelle entre le sportif et son club ?