Intervention de Sébastien Mosneron Dupin

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 4 mars 2015 à 9h45
Audition de M. Sébastien Mosneron dupin directeur général d'expertise france

Sébastien Mosneron Dupin, directeur général d'Expertise France :

L'accès à l'électricité est un enjeu majeur. En Afrique, en moyenne 20 % de la population dispose de l'électricité courante. À cet égard, nous sommes l'opérateur du ministère du développement durable et disposons d'un vivier d'experts. Nous avons donc vocation à travailler avec la fondation créée par M. Jean-Louis Borloo, en recherchant également des complémentarités avec les actions soutenues par la fondation franco-africaine pour la croissance, créée à l'initiative de M. Lionel Zinsou.

Nous intervenons en Syrie, à partir de la Turquie, dans le cadre de financements croisés français, communautaires et japonais. Nous soutenons des boulangeries industrielles qui contribuent à nourrir 100 000 bénéficiaires chaque mois. Nous équipons et formons du personnel pour huit centres de soins de santé primaires, représentant 30 000 consultations mensuelles, dans les territoires qui ne sont ni sous le contrôle du régime, ni sous le contrôle de Daech. Nous souhaitons créer à l'avenir, dans ces régions, trois maternités. Ce projet, qui exige des conditions de sécurité particulières, a été initié par l'ambassadeur Éric Chevallier, puis soutenu par la Commission européenne et la coopération japonaise. Par ailleurs, nous soutenons sur financement français un réseau d'avocats qui s'efforce de recueillir des preuves dans la perspective de l'ouverture d'une éventuelle procédure devant la Cour pénale internationale (CPI).

Notre département stabilité-sûreté-sécurité réalise des missions de renforcement de la protection civile, d'appui aux forces de maintien de l'ordre, par exemple au Togo ou au Mali. Ce département assiste également des populations touchées par des crises, par exemple en Syrie. Il agit, par ailleurs, dans deux secteurs : celui de la lutte contre les menaces transversales et celui de la lutte contre les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). Des contrats importants ont été signés par la France, qui dispose d'une expertise importante sur ce sujet. Nous avons inauguré hier un laboratoire NRBC financé par l'Union européenne.

Les États que nous aidons doivent être capables d'accompagner nos projets. C'est pourquoi nos modes d'action privilégient la formation des personnes et la construction de politiques publiques adaptées aux enjeux.

Nous travaillons avec les collectivités territoriales, en particulier en Afrique, où la décentralisation/déconcentration constitue un enjeu majeur de développement. Nous collaborons avec les régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce travail avec les collectivités constitue pour nous un axe de développement. Nous devrons entreprendre ce chantier en complémentarité avec les organismes de coopération décentralisée, afin de trouver un modus operandi.

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