Je salue le travail que vous avez réalisé. À mon sens, parmi les nombreux travaux sur l'audiovisuel, votre rapport est le plus complet. Il statue tant en termes de diagnostics, voire d'enjeux, que de pistes de travail et se situe en phase avec les discussions que nous avons régulièrement, au Sénat, sur ce sujet.
Vous réaffirmez nettement la place et l'importance de l'audiovisuel public, auquel le Sénat est particulièrement attaché, tout en proposant les moyens de le préserver et de le moderniser. Vous situez un des enjeux qui est le rapport au citoyen puisque c'est un service public. Vous mettez l'accent sur la nécessité du rajeunissement de l'audience de France Télévisions. Si le vieillissement continue, il y aura une déconnexion totale et pas seulement des jeunes. Le rapport exprime aussi un satisfecit sur la révolution numérique engagée qui est un des enjeux pour le rajeunissement.
Très explicitement, dans ce rapport, vous pointez les insuffisances de l'information et le comportement du Gouvernement dans ce domaine, notamment lors des récents événements du mois de janvier. France Télévisions c'est du linéaire, et je ne vois pas d'avenir au linéaire sans l'information. Nous voulons tous suivre en direct les événements. Il existe des chaînes privées mais le service public a aussi des moyens. Le réseau régional constitue un atout. À la page 104 de votre rapport, vous recommandez « une offre d'information enrichie pour mieux comprendre le monde » et une synergie des réseaux internationaux de l'audiovisuel public. Qu'est-ce qui vous conduit à proposer cela de façon très appuyée dans votre rapport ?
Sur la question de l'élargissement de l'assiette de la contribution à l'audiovisuel public, je soutiens notre rapporteur sur le fait qu'il faut agir. Contrairement à M. Leleux, je considère qu'une imposition par foyer comme en Allemagne ne constitue plus une recette affectée, mais une recette qui tombe dans le budget général et dont le Gouvernement peut décider l'affectation chaque année. La recette affectée est une force pour l'audiovisuel public et garantit son indépendance.
Pouvez-vous développer votre pensée sur la nécessité d'une chaîne d'information en continu, sur sa forme, et sur la nature de la redevance, par ailleurs rebaptisée « contribution à l'audiovisuel public » à l'initiative de Mme Morin-Desailly ?