Une étude de Henderson Global Investors, publiée en août dernier, décrivait le secteur bancaire et assurantiel comme le plus généreux du pays pour les actionnaires, la France étant elle-même le premier pays européen payeur de dividendes. Dans le même temps, les PME et les TPE se plaignent de ne plus avoir accès au crédit...
Au-delà de la question du risque, repenser le modèle bancaire français, dont la concentration est ancienne, aurait pu permettre de s’interroger sur la pertinence économique de nos grands conglomérats nationaux.
Je pense en particulier au Crédit agricole et aux Caisses d’épargne, qu’il aurait sans doute été plus judicieux de fusionner pour créer de puissantes banques régionales, à l’image du réseau allemand, lequel n’est peut-être pas pour rien dans le rayonnement du fameux Mittelstand, si souvent loué en France !
En conclusion, cet accord témoigne malgré tout d’une dynamique européenne positive, même si tout risque d’appel au contribuable n’est pas écarté, tant s’en faut. Les écologistes voteront donc en sa faveur.
Nous regrettons toutefois, comme ce fut déjà le cas concernant la taxe sur les transactions financières, que le soutien du gouvernement français ne soit pas totalement acquis à l’intérêt général européen.
Pour le prochain combat, celui de la régulation de la finance parallèle, dont le volume d’actifs est en passe d’égaler celui du secteur réglementé, il est véritablement indispensable que nous soyons tous au rendez-vous.