Intervention de Axelle Lemaire

Réunion du 24 mars 2015 à 9h30
Questions orales — Avenir de l'usine psa de trémery

Axelle Lemaire :

Monsieur le sénateur, comme vous le savez, la crise économique et le recul historique du marché automobile européen ont durement frappé notre industrie automobile. En moins de dix ans, le volume de production de véhicules en France a presque été réduit de moitié !

Si les sous-traitants de la filière ont été les premiers atteints, cette crise sans précédent a failli mettre à terre l’un de nos fleurons industriels, premier producteur d’automobiles en France : le groupe PSA. Ce dernier a réagi en 2013 en engageant un plan de restructuration et en signant, dans le même temps, un accord de compétitivité avec les organisations syndicales.

Au cours de cette période critique, l’État s’est engagé fortement aux côtés du groupe et de ses salariés. Tout d’abord, il a octroyé à la banque captive de PSA une garantie de 7 milliards d’euros : c’était une question de survie. Par ailleurs, il est entré au capital du groupe à hauteur de 14 %, soit au même niveau que le chinois Dongfeng Motors, nouveau partenaire industriel de PSA.

En contrepartie des efforts consentis par les salariés, le groupe PSA s’est engagé – l’État veillera au respect de cet engagement – à affecter un nouveau modèle dans chacune de ses usines terminales en France d’ici à la fin de l’année 2016.

Vous l’avez souligné, l’usine de Trémery assure la production de deux familles de moteurs diesel, mais aussi d’une famille de moteurs à essence.

Trémery dispose de nombreux atouts pour accueillir la production de moteurs de nouvelle génération. Les collectivités se sont mobilisées, avec l’État, afin de proposer au groupe des soutiens permettant, dans le respect des règles communautaires, de renforcer encore l’intérêt d’un choix en faveur de ce site.

Grâce aux efforts et engagements consentis par les salariés, les collectivités territoriales et l’État, les conditions nous semblent désormais réunies pour l’affectation à Trémery de ce nouveau moteur. C’est le message que le Gouvernement a passé aux représentants des salariés et aux élus, qui ont été reçus par Emmanuel Macron jeudi dernier. C’est également ce message que le ministre de l’économie a transmis à Carlos Tavares, président-directeur général de PSA, lors des entretiens qu’il a eus avec lui.

M. Tavares a réitéré sa volonté de voir les activités de son groupe rester en France. Il pourra compter sur l’appui de tous, et notamment du Gouvernement, pour faire gagner en compétitivité l’outil industriel français et mener à son terme le redressement du groupe PSA.

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