Madame la secrétaire d’État, c’est incontestable, l’État s’est engagé auprès de PSA. Vous avez rappelé les aides financières qu’il a déployées et son entrée dans l’actionnariat du groupe. De leur côté – c’est tout aussi incontestable –, les salariés ont consenti des efforts particulièrement importants. C’est vrai que PSA a failli être mis à terre et que diverses mesures s’imposaient.
Vous nous confirmez le message que M. Macron a récemment fait passer au niveau local, et je vous en remercie.
Toutefois, même si je reste optimiste, un pan de votre réponse m’inquiète quelque peu. Vous nous assurez que ce message sera transmis à Carlos Tavares avec fermeté, et je ne doute pas de la capacité et de la volonté de ce gouvernement à agir en ce sens. Demeure tout de même une question qui risque de se poser – j’espère bien entendu que tel ne sera pas le cas. Nul ne conteste la dimension stratégique de ce projet, en termes d’industrie et d’emploi. Or il s’agit d’une entreprise qui, à défaut d’être maîtrisée par l’État actionnaire, est a minima gérée par lui. J’espère donc que l’on ne s’en tiendra pas à un simple « message » et que, si ce dernier ne produit pas les effets attendus, l’on passera à un autre niveau d’incitation, voire de contrainte.
En tout cas, cet exemple montre les difficultés auxquelles se heurte la France, même en respectant les règles européennes, lorsqu’il s’agit de s’affranchir du dumping social et d’éviter une regrettable concurrence entre les régions.
Néanmoins, je garde espoir, madame la secrétaire d’État, puisque vous nous confirmez les propos tenus en Lorraine par M. Macron !