Intervention de Fleur Pellerin

Réunion du 24 mars 2015 à 9h30
Questions orales — Prélèvement sur les fonds de roulement des universités

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Madame la sénatrice, vous avez appelé l’attention de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la situation financière des établissements d’enseignement supérieur, posant plus particulièrement la question des fonds de roulement et de leur pilotage budgétaire.

S’agissant des fonds de roulement, la loi de finances pour 2015 prévoit un prélèvement de 100 millions d’euros sur le fonds de roulement des établissements d’enseignement supérieur au titre de leur contribution au redressement des comptes publics.

Cette mesure concerne uniquement ceux des établissements présentant un niveau de fonds de roulement particulièrement élevé, soit plus de deux fois supérieur au seuil prudentiel exigé par le secrétariat d’État au budget.

Pour que cette mesure soit mise en œuvre de manière éclairée et équitable, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le secrétaire d’État au budget ont demandé à l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche et à l’Inspection générale des finances de réaliser un diagnostic partagé sur le niveau des fonds de roulement des établissements d’enseignement supérieur, notamment celui de leur part dite « mobilisable ».

Les arbitrages relatifs au montant des dotations 2015 des établissements seront pris au regard des résultats des travaux de ces deux inspections, qui devraient être connus dans les toutes prochaines semaines.

S’agissant du pilotage budgétaire des établissements, le Gouvernement partage avec vous le souhait d’améliorer encore le suivi financier des établissements et la qualité des informations qui sont présentées dans les documents budgétaires annuels.

Sur ce point, la Cour des comptes et le secrétariat d’État au budget ont tous deux souligné les progrès réalisés par le ministère sur ces questions au cours des deux dernières années.

Par ailleurs, le ministère s’est engagé dans une réforme du système d’allocation des moyens. Le modèle dit « SYMPA » a été revu afin que le dialogue de gestion soit moins fondé sur des situations de fait historiques et laisse davantage de place aux besoins réels et aux activités des établissements. Le nouveau modèle, baptisé « MODAL », est utilisé depuis cette année pour les écoles d’ingénieurs. En revanche, il n’est pas transposable en l’état aux universités, dont l’hétérogénéité des situations nécessite de poursuivre le dialogue et les travaux afin de trouver un système qui leur soit mieux adapté.

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