Intervention de Marc Laffineur

Réunion du 6 juillet 2011 à 14h30
Sapeurs-pompiers volontaires — Article 13 ter

Marc Laffineur, secrétaire d'État :

Permettez-moi, d’abord, de rendre hommage à la volonté constante de MM. Arthuis et Adnot de lutter contre l’augmentation des dépenses publiques. C’est une volonté que je partage totalement.

Certains peuvent considérer que ce qui est fait dans ce sens n’est pas suffisant, tandis que d’autres estiment que c’est trop ! Dans certains programmes présentés en vue de la prochaine élection présidentielle, d’après ce que j’ai lu, il est proposé de repousser la date fixée pour le rééquilibrage de nos finances publiques. Nous, nous avons pris une position, nous avons défini un objectif.

Je pense, monsieur le président Arthuis, monsieur le président Adnot, que vous vous trompez. Je crois que, au contraire de ce que vous affirmez, ce texte permettra à terme de diminuer les dépenses publiques.

Tout le débat a mis en exergue le caractère absolument indispensable des sapeurs-pompiers volontaires et l’intérêt qu’il y avait de tout faire pour en avoir davantage.

Il est indiscutable que la crise des vocations commence à se faire sentir puisque, je l’ai dit, les effectifs de sapeurs-pompiers volontaires ont diminué cette année de 2 000 unités.

Il faut donc revaloriser leur engagement, notamment par de la considération. Celle-ci est déjà très forte, surtout en milieu rural. C’est le cas en Mayenne, dans l’Aube, en Maine-et-Loire, comme dans de nombreux autres départements.

Mais il faut aussi leur témoigner concrètement une certaine reconnaissance.

Mme le rapporteur l'a rappelé, les deux tiers des sapeurs-pompiers volontaires sont des enfants ou des petits-enfants de sapeurs-pompiers volontaires. C’est la raison pour laquelle cette revalorisation me paraît extrêmement importante.

On ne peut que rendre hommage au Gouvernement d’avoir engagé une grande concertation sur ce sujet et pris soin de recueillir l'avis des collectivités locales, des associations et de l’Assemblée des départements de France. J’entends souvent les élus, dans les congrès des associations, se plaindre de l’absence de concertation. Sur ce sujet, on ne peut faire grief au Gouvernement de ne pas avoir sollicité les élus.

Pour toutes ces raisons, mesdames, messieurs les sénateurs, je vous invite à rejeter ces deux amendements identiques. Si je comprends les préoccupations exprimées par leurs auteurs, je pense à l’inverse que, sans cet effort, le nombre de sapeurs-pompiers volontaires diminuera. N’oublions pas que le coût annuel d'un sapeur-pompier volontaire est de 2 000 euros, contre 45 000 euros pour un sapeur-pompier professionnel.

Je reste persuadé que notre état d’esprit est le même : même si nous divergeons sur les dispositions à prendre, nous sommes tous d’accord pour admettre qu’il faut plus de sapeurs-pompiers volontaires.

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