Intervention de Joëlle Garriaud-Maylam

Réunion du 25 mars 2015 à 16h15
Débat sur l'influence de la france à l'étranger

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Ce capital d’estime est ancré dans notre capacité à défendre nos valeurs dites « universelles », plus que jamais menacées.

En Afrique et au Moyen-Orient, la diplomatie française est attendue au tournant. Nous ne pouvons, monsieur le ministre, mes chers collègues, laisser Daesh déstabiliser la région, exterminer les minorités, notamment mais pas seulement chrétiennes, et attiser ainsi le terrorisme mondial.

Monsieur le ministre, ce matin, lors d’une réunion avec les responsables politiques, religieux et associatifs consacrée aux chrétiens d’Orient, en préparation de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU du 27 mars, vous nous avez dit votre détermination à agir. Je vous en remercie.

Je veux saluer l’écoute dont vous avez fait preuve, notamment sur la question cruciale de la saisine de la Cour pénale internationale. En juillet dernier, des dizaines de parlementaires avaient cosigné ma lettre demandant au président Hollande d’initier une telle saisine. Sur ce dossier aussi, il nous faut accélérer.

Pour conserver un rang international à la hauteur de ses ambitions, la France doit faire entendre son approche singulière, conciliant la défense du droit international et des droits de l’homme et une stratégie de dialogue avec des États avec lesquels nos relations sont beaucoup plus difficiles – je veux parler de l’Iran, de la Russie, mais aussi de la Syrie.

Alors que la France préside, pour quelques jours encore, le Conseil de sécurité de l’ONU, notre responsabilité géopolitique est immense. Nous ne pouvons, monsieur le ministre, décevoir tous ceux qui attendent de nous des mesures fortes, qui attendent de la France qu’elle incarne ces valeurs qui sont les siennes et qui nous ont, pendant très longtemps, rendus si fiers, qui attendent que la France soit la voix de ces millions de gens vivant aujourd’hui dans la peur de la barbarie. Monsieur le ministre, nous comptons vraiment sur vous !

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