Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, après le texte sur la codification du tourisme, j’ai porté, en tant que rapporteur, le projet de loi sur le développement et la modernisation des services touristiques, avec comme disposition phare la création d’Atout France.
Cette agence résulte de la fusion de plusieurs organismes œuvrant dans le domaine de l’ingénierie touristique, de l’observation économique et de la promotion de la France – nous avons également ajouté le nouveau classement des hébergements. Christian Mantéi, directeur d’Atout France, a mené à bien cette fusion et a su installer entre ces entités différentes une culture d’entreprise commune. Il a notamment œuvré pour la mise en œuvre du nouveau classement touristique, permettant ainsi à l’hôtellerie française de s’aligner sur les standards internationaux.
Le second changement est intervenu avec le rattachement de la compétence « tourisme » à votre ministère. Ce premier anniversaire est l’occasion de faire un point d’étape.
Pour l’histoire, je rappelle que, ces trente dernières années, la compétence « tourisme » a été placée sous des tutelles diverses et variées : une seule fois un ministère de plein exercice, le plus souvent un secrétariat d’État rattaché à différents ministères.
Cette nouvelle et prestigieuse tutelle, inédite dans l’histoire de l’industrie touristique, est un signal fort et positif.
Trop longtemps, le tourisme a été considéré comme un sujet périphérique, comme si la richesse, la beauté et l’attractivité naturelle de la France nous dispensaient de tout effort. Les collectivités locales ne s’y sont pas trompées : il suffit de se reporter à nos nombreux débats, dans cet hémicycle, sur le bon niveau de compétences en matière de tourisme pour mesurer l’importance stratégique de ce secteur pour nos territoires.
Nous constatons tout d’abord que les chiffres sont ambivalents. Première destination touristique mondiale, la France n’est que troisième en termes de recettes. Nos visiteurs ne dépensent pas autant que nous le voudrions, et peut-être pas autant qu’ils le souhaiteraient.