Cette question des reclassés est très importante, et il convient de la mettre en perspective. En 1991, la « loi Quilès » modifie le statut des postes et des télécommunications. Plus de 90 % des fonctionnaires de La Poste, qui étaient auparavant des fonctionnaires d'État, choisissent de rejoindre un corps de fonctionnaires géré par le groupe. Seule une petite partie des effectifs refuse ce transfert. Dès lors, les deux carrières se suivent sans pour autant se ressembler. Vingt-quatre ans après, ceux qui avaient fait le choix de ne pas suivre les 90 % autres dénoncent la différence de statut alors qu'ils ont opté en ce sens !
Nous essayons cependant d'intégrer, en termes d'équité, les différences de statuts ; nous avons ainsi corrigé les règles de promotion et de passage du statut de reclassé au statut majoritaire. D'ailleurs, le Conseil d'État nous a interdit toute reconstitution de carrière qui aurait conduit à assimiler les deux voies. Nous avons assuré des compléments de variation et d'amélioration de la situation de ces reclassés. Mais il n'en demeure pas moins que la totalité des syndicats représentatifs de notre société a signé l'accord !