La Poste reste un service public et un service rendu au public. Mais La Poste assume également un rôle incontestable en matière d'aménagement de nos territoires. Quelles sont les relations de La Poste avec les acteurs de la vie locale, à l'instar des autres opérateurs comme EDF-GDF, des syndicats intercommunaux, des services de santé, qui font que le métier de postier d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec le métier tel qu'il existait il y a cinq ou dix ans ? En tant qu'élus, nous sommes d'ailleurs souvent sollicités pour transformer un bureau de poste en relai postal ou en agence. Il me semble essentiel que soit assumée une obligation de solidarité territoriale.
Conduire des changements à marche forcée risque de porter atteinte à l'image de marque de La Poste, qui est extrêmement positive. Je me souviens d'une enquête d'opinion qui avait placé les postiers en seconde position parmi les figures les plus positives aux yeux des Français et ce, juste après le boulanger et avant le sapeur-pompier. En outre, le coût réel des timbres s'avère beaucoup plus élevé pour les services de La Poste dans le Cantal qu'en région parisienne. La solidarité tarifaire doit ainsi s'imposer. Ce qui est vrai pour les timbres doit se vérifier pour les agences postales et les bureaux de poste en général.
Par ailleurs, pourriez-vous nous préciser comment s'est opérée la mutation de la poste danoise, que vous évoquiez dans votre intervention ? Enfin, alors que certains parmi nous vont rejoindre tout à l'heure la commission spéciale du projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, que pensez-vous de l'idée de faire passer le permis de conduire par les agents de La Poste ?