Intervention de Jacques Gautier

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 18 mars 2015 à 9h30
Audition du général grégoire de saint-quentin commandant du cos commandement des opérations spéciales

Photo de Jacques GautierJacques Gautier, président :

Nos forces spéciales ont porté assistance aux forces mauritaniennes.

Général Grégoire de Saint-Quentin. - En effet, le gouvernement de ce pays avait la volonté de contrôler sa frontière et de faire barrage aux tentatives d'infiltrations d'AQMI qui, avant l'opération Serval, étaient nombreuses. Cette opération de formation et d'assistance a permis, grâce à l'investissement consenti par la Mauritanie, de mettre sur pied des unités spéciales dédiées au contrôle des frontières. Plusieurs attentats contre nos intérêts dans ce pays ont été arrêtés.

Le parallélisme avec le Special Air Service (SAS) est double. Historiquement, le 1er RPIMa, dont je suis l'ancien chef de corps, est l'héritier des traditions des SAS français de la seconde guerre mondiale. Les SAS ont été créés par les Britanniques au Caire en 1940, avec, notamment, des Français Libres. Aujourd'hui, les SAS britanniques sont nos homologues ; nous entretenons des relations de travail avec eux.

Les forces spéciales ne sont pas les services spéciaux, qui dépendent de la DGSE. Les forces spéciales sont des unités militaires. Nous ne travaillons pas dans le domaine clandestin, c'est-à-dire que nous ne sommes pas capables de mener des actions que l'État français ne voudrait pas revendiquer. En revanche, nous sommes capables d'agir en discrétion, d'avoir une faible empreinte logistique, tout en déployant une capacité de réponse suffisante, car le terrorisme d'aujourd'hui est d'une autre ampleur que celui des années 1980.

S'agissant de la coordination des équipements, elle relève précisément de ma compétence. Je ne dispose toutefois pas de tous les leviers nécessaires. Nous essayons de sensibiliser à notre vision transverse.

Il faut donner plus de pouvoirs au GCOS pour homogénéiser les procédures et homologuer les matériels, afin de ne pas continuer à avoir des développements séparés.

Général Grégoire de Saint-Quentin. - Pour les forces spéciales, l'A400M doit être au maximum de ses standards tactiques. Nous avons un avion de transport stratégique très utile mais son développement tactique n'est pas achevé. C'est pourquoi le C130, plus petit et plus agile, est complémentaire de l'A400M. Il faut veiller à l'exécution du programme de rénovation des C130, voire augmenter notre parc, pour pallier les difficultés de l'A400M.

Il s'agira d'achats « sur étagères », puisqu'il n'y a plus de chaîne de fabrication du C130 aux États-Unis.

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