Avez-vous rencontré des problèmes avec le service action de la DGSE ? Y-a-t-il, au contraire, sur le terrain, une unité d'action entre la DGSE, la DRM et les forces que vous commandez ?
J'en profite pour vous dire notre entier soutien dans la tâche très importante que vous menez.
Général Grégoire de Saint-Quentin. - Le mot « terrorisme » est un terme qui peut prêter à différentes acceptions à travers le monde. Cette situation n'est pas gênante pour nous. Nous agissons sur des théâtres d'opérations, dans un cadre juridique établi, face à un adversaire identifié. Ce qui compte pour nous, c'est que les modes d'action de cet adversaire sont nouveaux.
Il existe un commandement de la cyberdéfense. Les forces spéciales ne se désintéressent pas du sujet, pour ce qui les concerne. Nous nous efforçons d'être des intégrateurs, dans des boucles très courtes à la demande.
La DGSE et la DRM, sont des agences de renseignement. Le COS n'est pas une agence de renseignement, mais il peut transmettre pour analyse les informations qu'il recueille aux services compétents et bénéficier en retour de leur production. Il y a donc une forte unité d'action entre nous. S'agissant de la DGSE, nous travaillons principalement avec la direction du renseignement. L'enjeu des années qui viennent est effectivement l'interaction croissante des agences, ce qu'on nomme « l'interagences » aux États-Unis - singulièrement depuis le 11 septembre 2001 - d'autant qu'il y a convergence entre sécurité intérieure et extérieure, comme vous l'avez souligné.
S'agissant du recrutement, nous sélectionnons les hommes sur la base du volontariat. Des tests d'entrée sont mis en oeuvre dans les trois armées. Les personnes recrutées peuvent encore renoncer à l'issue de leur formation. Nous avons besoin de profils particuliers, sans que cela n'implique de comparaison de valeur militaire avec les unités conventionnelles. Nos hommes sont de très grande qualité, ce qui constitue pour moi une grande fierté, et une satisfaction quotidienne.