Nous avons vécu, en janvier, des prises d'otages qui ont mobilisé le RAID et le GIGN. Nous sommes presque parvenus à saturation des effectifs d'intervention. En cas de nécessité, une intervention des forces spéciales sur le territoire national serait-elle envisageable ?
Général Grégoire de Saint-Quentin. - Les forces spéciales sont mobilisables, au même titre que les autres forces armées, sur le territoire national. La question ne se pose toutefois pas au COS. Elle doit être examinée en fonction des scénarios envisagés. Une telle évolution nécessiterait néanmoins des adaptations. L'action sur le territoire national n'est pas similaire à une action sur un théâtre extérieur, dans un milieu non permissif, avec des soutiens dégradés. Si l'environnement y est sécurisé, elle a également des contraintes d'une autre nature, par exemple l'instantanéité de l'information médiatique. L'approche, le cadre juridique sont différents. Les profils des unités ne sont pas forcément interchangeables même si des techniques sont communes, notamment celles concourant à la maitrise de la force.
Je vous remercie, Mon Général, d'être venu échanger avec nous. Je salue, au nom de tous mes collègues, les forces spéciales, qui sont composées d'hommes exceptionnels, et qui nous permettent d'obtenir des résultats essentiels dans la lutte contre le terrorisme.