Intervention de Bruno Tertrais

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 25 mars 2015 à 9h30
Iran — Audition de M. Bruno Tertrais maître de recherche à la fondation pour la recherche stratégique frs

Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique :

C'est un des enjeux en effet. La présence, dans l'accord, d'un régime de vérifications allant au-delà du protocole additionnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est une nécessité, notamment pour montrer que l'Iran a pris la décision stratégique de renoncer aux activités nucléaires militaires. De ce point de vue, les difficiles négociations en cours à Vienne sur la transparence des activités passées ne sont pas un signe positif. La confiance se gagnera autour des éléments de vérification, de détection et de sanctions qui seront contenus dans l'accord. C'est à l'Iran de démontrer qu'il a changé, le passé ne plaidant pas naturellement en sa faveur.

La France souhaite un accord sérieux, qui ne se limite pas à de bons sentiments. Mais sommes-nous prêts à une nouvelle crise avec les États-Unis sur cette question ? Le Président de la République aura un choix politique à faire.

En ce qui concerne les forces armées iraniennes, il faut mettre à part les troupes d'élite, regroupées dans Al-Qods : elles sont engagées dans les combats en Irak et en Syrie et expliquent en grande partie le maintien du régime de Bachar el-Assad. Alors qu'elle était très mal en point, la marine se développe à nouveau grâce à un réinvestissement important. Enfin, l'armée de l'air est aujourd'hui à peu près inexistante.

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