Intervention de Jean-Paul Emorine

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 1er avril 2015 à 9h15
Contrôle sur pièces et sur place conduit auprès des ministères chargés des finances et de l'économie en application de l'article 7 de la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013 sur la mise en place des sociétés de projet du ministère de la défense ou le cas échéant de solutions alternatives — Communication

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Je n'ai pas de difficulté avec la philosophie libérale qui anime les partenariats public-privé (PPP), dont les sociétés de projet du ministère de la défense constitueraient une forme si elles se trouvaient ouvertes à des investisseurs privés, dans la perspective de soutenir les exportations françaises d'armement. Mais j'aimerais savoir quels sont exactement les intentions du Gouvernement, qui n'apparaissent pas clairement aujourd'hui. Lorsque j'étais président de commission, il m'est arrivé de demander les arbitrages interministériels qui permettaient au Parlement de se prononcer en connaissance de cause...

Mais je suis hostile au recours à des sociétés de projet pour permettre à nos armées d'acquérir les équipements dont elles ont besoin et, en somme, pour aider le Gouvernement à boucler son budget. L'Agence des participations de l'État (APE) dispose de la marge de manoeuvre nécessaire pour dégager les ressources dont la défense a besoin. L'État doit-il vraiment être présent à 60 % dans le capital des aéroports, ou détenir 100 % de celui des ports ? On ne devrait pas avoir de mal à trouver, par la voie de cessions de participations, 2 milliards d'euros !

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