Intervention de Michèle André

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 8 avril 2015 à 9h32
Hommage à jean germain

Photo de Michèle AndréMichèle André, présidente :

Une place, ce matin, est vide au sein de notre commission des finances. Jean Germain a choisi de se libérer d'un poids trop lourd. C'est son choix, et nous pouvons comprendre que devant l'injustice qu'il ressentait, il n'ait pas vu d'autre issue. Il va nous manquer. Il a tenu, depuis 2011, une place importante dans cette commission. Il y est arrivé avec cette modestie qu'on lui connaissait, cet humour infini, cette manière de se poser en sénateur simple et provincial devant les questions les plus complexes qu'il nous revenait de traiter. Jamais il n'a refusé un travail difficile, qu'il s'agisse du Crédit immobilier de France ou de la réforme de la dotation globale de fonctionnement, sur laquelle il travaillait avec notre collègue députée Christine Pirès-Beaune. Il avait le souci du travail bien fait. Si nous devons garder de lui un souvenir vivant, comme je suis certaine qu'il l'aurait souhaité, c'est bien celui de cet oeil malicieux lorsqu'une idée lui venait. Qu'avons-nous décelé de sa souffrance ? Sans doute avons-nous, quelquefois, ressenti son inquiétude - je l'ai perçue jeudi dernier en parlant avec lui. Il voyait ce procès à venir comme une épreuve qu'il ne pouvait pas supporter, ce sont les mots qu'il a employés. Que dire de plus, que les mots ne peuvent dire ? Nous sommes avec les siens, dans la douleur, avec tous ceux qui l'ont aimé, dont nous faisons partie. Je vous propose que nous respections une minute de silence, en hommage à ce qu'il nous a apporté. (Mmes et MM. les sénateurs observent une minute de silence). Il nous aurait dit que la vie continue, et qu'il souhaite qu'elle soit la plus positive possible ; que la politique est une belle tâche, et que nous devons y prendre notre part ; que rien ne marque un glas définitif, même s'il n'est plus là, vivant, à nos côtés.

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