Le cas suisse est intéressant, car il souligne la difficulté que pose la sortie des politiques non conventionnelles. La mise en oeuvre de telles politiques se justifie et, lorsque je comparais cette politique avec le travail de l'anesthésiste, ce n'était pas pour en critiquer l'initiative. Pour autant, il me semble important de garder à l'esprit les éventuels effets indésirables de ces politiques. La fin de la politique interventionniste de la banque centrale suisse a d'ailleurs eu des répercussions au-delà des frontières suisses, en Europe centrale notamment, où un certain nombre de prêts immobiliers étaient indexés sur le franc suisse. Il sera intéressant d'observer ce qui se produira aux États-Unis qui ont amorcé cette sortie. En 2013, des secousses ont ainsi été ressenties sur les marchés des économies émergentes. Il faut être conscient, pour reprendre l'analogie médicale, que si ce traitement doit être suivi, il peut entraîner des effets indésirables.