En ce qui concerne la TNT et l'attribution des fréquences, il me semble que nous sommes victimes d'une illusion collective, selon laquelle la diversité découle d'un plus grand nombre d'acteurs présents sur le marché. Or la diversité provient de l'offre élargie et diversifiée proposée aux téléspectateurs - nous éditons ainsi plus de trente chaînes dans des thématiques différentes ; elle ne provient pas de l'attribution gratuite de fréquences à des nouveaux entrants - souvent déjà sortis du marché ou qui en sortiront bientôt. Compte tenu de l'état du secteur et des investissements nécessaires, cela me semble illusoire.
Pour ce qui est de la chaîne Numéro 23, il existe une responsabilité importante concernant l'attribution des fréquences selon un véritable projet industriel. Dans ce cas, la revente juste après le délai de deux ans et demi paraît avoir été prévue dès le départ, dès l'attribution. Comment justifier l'acquisition pour 90 millions d'euros d'un actif aujourd'hui sans valeur ? Ce nouvel acquéreur pense sans doute revendre cet actif à une étape ultérieure.
En ce qui concerne les événements sportifs diffusés sur France Télévisions, vous savez qu'un décret prévoit qu'une vingtaine d'événements majeurs soient accessibles directement sur les chaînes gratuites. À cet égard, le système fonctionne de manière satisfaisante ; lorsque nous sommes confrontés à cette situation, nous trouvons toujours un accord avec France Télévisions, voire avec TF1, pour que ces grands événements demeurent accessibles à l'ensemble de nos concitoyens.