Je souhaite faire état de deux statu quo, fortement dénoncés par les Guyanais.
Le premier porte sur les échanges entre le marché unique antillais et la Guyane, évoqués par notre collègue rapporteur du projet de loi relatif à l'octroi de mer. Dans l'étude d'impact relative à ce projet de loi, vous reconnaissez l'existence de profonds déséquilibres dans ces échanges, aggravés par l'absence de mécanisme de reversement entre les Antilles et la Guyane. De même, vous reconnaissez que l'augmentation des positions tarifaires obtenues par la Guyane dans la décision de l'Union européenne de 2014 ne modifie guère la situation. Nous aurions pu légitimement nous attendre à ce que le projet de loi prévoie des dispositions à même de rétablir l'équilibre, pour permettre aux entreprises guyanaises de se développer comme l'ont fait les entreprises antillaises. Or il n'en est rien, le projet de loi maintenant le statu quo. Aujourd'hui, les Guyanais ne peuvent accepter cette situation et demandent un retour au droit commun.