Merci beaucoup pour votre exposé. Vos recommandations sont très riches et très prometteuses. Il y aurait lieu de rédiger une proposition de loi sur ce sujet et je pense qu'il serait intéressant que notre délégation engage une réflexion dans cette perspective.
Il y a deux éléments sur lesquels je souhaiterais revenir. Vous dites que sans contrainte légale, il n'y a pas de progression de la situation des femmes, et qu'on observe même une forme de raidissement à leur encontre. C'est effectivement ce que nous percevons. Le motif en est, pour certains, que la parité va s'installer de manière naturelle et qu'il n'est pas besoin de lois pour que la situation progresse.
Le deuxième point concerne les trois aspects de l'égalité en politique que vous avez évoqués : redistribution du pouvoir, redistribution des places et reconnaissance. C'est sur la partie reconnaissance, donc sur le fondement culturel, que nous avons le plus de difficultés à progresser. Ce n'est pas tant la place que l'on va nous attribuer dans un hémicycle qui nous importe mais bien l'écoute et le regard qui vont être accordés à notre parole. Même si la loi peut avoir un impact sur l'accès des femmes aux mandats, il me semble difficile d'évoluer sur ce point par le seul moyen légal. Il me semble difficile aussi d'imposer par la loi la parité dans les commissions nationales d'investiture (CNI) des partis politiques. Sur ce point, nous devons constater que ces commissions sont toutes constituées de la même façon.