Je vous remercie à mon tour, Réjane Sénac, pour votre intervention. Lorsque j'ai été élue au Sénat en 2011, j'ai fait un « rapport d'étonnement » - une pratique issue du travail social et de nos cousins québécois. Or depuis 2011, rien, ou presque, n'a changé. Nous sommes toujours appelées « sénateur », nous avons une carte de « lecteur » de la bibliothèque... Le Sénat reste toujours très masculin. Il arrive, parfois, que l'on nous appelle « Mesdames les sénatrices », mais les courriers que nous recevons sont quasiment toujours adressés à « Madame le sénateur », quand ce n'est pas « Monsieur le sénateur » !
J'ai également écrit, très modestement, un petit ouvrage sur la parité au niveau local. Je suis sénatrice de la Loire-Atlantique. Ce département est quand même un bel exemple de la possibilité, pour les femmes, d'accéder à des postes importants : je pense à Johanna Rolland qui a succédé à Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, ou encore à Nathalie Appéré qui est devenue maire de Rennes en mars 2014. Mais le diable se cache dans les détails... et dans les exécutifs ! Le diable se cache aussi parfois dans la loi. Récemment, après le décès du maire de Couëron, une commune de la métropole de Nantes, son successeur, Carole Grelaud, n'a pas pu obtenir de poste pour une femme au sein de l'exécutif de la métropole au motif qu'il était déjà paritaire.