Vous nous avez démontré, Madame, que des lois sont parfois nécessaires pour favoriser certaines évolutions. La parité en politique en fait partie. Il n'en demeure pas moins que des progrès restent encore à faire quant à la représentation des femmes au sein des organes délibérants des intercommunalités.
La réintégration au sein d'un parti politique des dissidents ayant opté pour une stratégie de contournement pour être élu et s'affranchir du respect des lois sur la parité me semble être de la seule compétence interne des partis politiques. Si le système d'incitations financières a été retenu pour la mise en oeuvre de la parité, c'est sans doute qu'il a été jugé que cette solution apparaissait la plus efficiente. Je pense qu'un dissident préférera être exclu de son parti si son élection est à ce prix, mais peut-être est-ce une vision pessimiste...
Le fait que l'on continue d'attribuer préférentiellement aux hommes le contrôle des secteurs des finances et de l'urbanisme et de reléguer les femmes dans le domaine de l'action sociale et de l'écoute trouve son origine dans les stéréotypes de genre qui, dès la prime enfance, assignent aux femmes un rôle secondaire de maternage. Le rapport que notre délégation a publié en décembre dernier le montre pour le domaine des jeux et des jouets. Il faut donc travailler dès le plus jeune âge à lutter contre ces stéréotypes tout en légiférant si nécessaire pour favoriser les évolutions.