Madame Bricq, l'article 42 de la loi « Macron » répond en effet à des problèmes concrets qui se posent aux hôpitaux souhaitant valoriser leur activité de recherche et faire valoir leur expertise dans les appels d'offres internationaux. Cela va, selon moi, dans le bon sens.
Monsieur Godefroy, sur la journée de douze heures, je fais le même constat que vous. On observe une divergence entre les demandes de certains personnels et la position des syndicats. Par ailleurs, la santé des professionnels et la sécurité des patients doivent primer. Il ne me paraît donc pas souhaitable de chercher à utiliser la journée de douze heures comme un outil d'efficience, mais elle est mise en oeuvre dans certains services où cette organisation paraît améliorer le service rendu.
Monsieur Amiel et Madame Malherbe, la réponse à votre question concernant l'articulation médecine de ville/hôpital passe par une stratégie globale que nous nous efforçons de mettre en oeuvre. Elle passe, par exemple, par l'installation de maisons médicales en amont des services d'urgences ou encore par la politique d'orientation des patients via le 15. Nous avons, à l'AP-HP, pris des mesures de réorganisation des urgences avec la création d'une « fast-track ». Deux projets de plateformes ambulatoires sont par ailleurs en cours de développement à l'hôpital Claude-Bernard et à l'Hôtel-Dieu.
Madame Cohen, concernant le projet d'hôpital Nord, sa capacité n'a pas encore été fixée, et je ne vois donc pas comment peuvent déjà quantifier la diminution du nombre de lits qui en résulterait. Le choix de la fusion sur un nouveau site, qui n'a pas encore été choisi, s'explique par le fait que cette solution est moins coûteuse que la rénovation des deux hôpitaux existants. Je veux néanmoins souligner deux tendances qui marqueront les développements futurs de notre système hospitalier. Le développement des soins ambulatoires et de l'hôpital de jour font que ce n'est pas le nombre de lits qui détermine le service rendu. Par ailleurs, il n'y a pas de relation directe entre le nombre de lits et les effectifs.
Nous assistons à deux phénomènes qui ont des effets contraires sur les besoins en capacité d'accueil de nos hôpitaux. Ces besoins diminuent avec la réduction de la durée de séjour mais augmentent avec le vieillissement de la population. Ces deux mouvements conjugués entraînent globalement une baisse du besoin capacitaire.
S'agissant des maternités, les regroupements qui ont été opérés, comme par exemple celui de Necker et de Port-Royal, s'avèrent avoir des effets très positifs. Par ailleurs, nous travaillons à mieux articuler les différents établissements afin que les patients puissent être efficacement réorientés vers des structures disposant de places disponibles. L'année dernière l'AP-HP a opéré 1 000 accouchements de plus que l'année précédente.