Monsieur le président, mes chers collègues, sommes-nous là pour défendre le Sénat ? Sommes-nous là dans une démarche corporatiste ?
Nous avons la conviction, pleinement partagée par le président de notre assemblée, que le bicamérisme est un « plus ». Dans le débat législatif, compliqué, long, parfois déconnecté des réalités du quotidien, disposer de la capacité de réflexion et du temps de la commission, pouvoir en quelque sorte améliorer la sensibilité des textes, est une nécessité absolue.
Les lois de circonstance, les lois d’urgence, les lois opportunistes encombrent le calendrier législatif et n’apportent rien, ou pas grand-chose.
Nous avons besoin d’un bicamérisme, certes raisonné, mais complet. Or les attaques dirigées contre le Sénat, d’où qu’elles viennent et quelles qu’elles soient, parfois partisanes, parfois politiciennes, sont assez peu centrées sur la qualité du travail parlementaire : le travail parlementaire de qualité nécessite le bicamérisme et la réflexion qu’il permet.