J’ai vécu, comme mon ami Michel Raison, la scission de la grande commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. J’y étais plutôt défavorable, pour les raisons que vient d’évoquer notre collègue : il me semblait que la nouvelle commission du développement durable se trouverait sous-employée par rapport à la commission des affaires économiques, responsable de la plupart des dossiers.
À l’époque, après avoir fait part de mes observations, j’ai pris acte de cette décision. Les choses sont aujourd’hui acquises et j’estime que le parallélisme doit s’imposer entre les deux assemblées.
La commission des affaires économiques du Sénat que je préside compte trente-neuf membres, ce qui n’est pas assez. Je remercie donc la commission des lois d’avoir accepté de porter son effectif à cinquante et un.
Le groupe CRC propose maintenant de créer une commission des affaires économiques et du développement durable réunifiée, forte de soixante-dix membres. Je ne pense pas que cela soit possible.
Tout d’abord, il existe à l’évidence des problèmes de frontières en termes de compétences. De ce point de vue, l’intelligence a prévalu lors de l’examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour une croissance verte : sur cette question particulièrement sensible, nous nous sommes accordés pour que chaque commission prenne en charge une partie du texte au fond, sans prééminence de l’une sur l’autre. C'est la raison pour laquelle je pense que nous devons nous en tenir à la proposition de la commission. Afin de réaffirmer au passage que le latin doit continuer d’être enseigné, je dirai que in medio stat virtus.