Lors de l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique, un point essentiel a fait débat : la baisse de la part du nucléaire à 50 % du mix électrique à l'horizon 2025 avec une première étape, la fermeture de Fessenheim dont le Gouvernement nous dit qu'elle interviendra d'ici à 2017. En théorie, quel serait le calendrier prévisionnel d'une telle fermeture, bien différente d'un simple arrêt ? Se chiffrerait-elle en semaines, en mois, voire plus ?
Concernant l'EPR de Flamanville, le mot « anomalie » interpelle : s'agit-il d'une anomalie au regard des dernières préconisations en matière de sûreté ou par rapport au premier cahier des charges, auquel cas pourquoi cette anomalie n'a-t-elle pas été détectée plus tôt ? J'ajoute avoir été surpris de voir ce débat surgir récemment alors que la presse locale s'était déjà fait l'écho de difficultés rencontrées sur le couvercle de la cuve. Les EPR anglais sont-ils aussi concernés ? Quant à la Chine, j'avais compris que cette information avait été accueillie avec une certaine sérénité. Il reste que cette communication autour de l'EPR de Flamanville a conduit un certain nombre de chroniqueurs à prédire la fin de l'EPR, voire du nucléaire...
Monsieur le Président, vous communiquez régulièrement devant la presse grand public. Ainsi, dans un article paru il y a un an et demi, vous aviez indiqué que compte tenu de la standardisation du parc français, « on peut avoir une anomalie grave, de la corrosion ou une fuite, sur cinq à dix réacteurs en France. Dans ce cas, l'Autorité de sûreté nucléaire pourrait les arrêter pour une durée indéfinie » et vous aviez répondu à la question de savoir si ce risque était élevé que « nous jugeons ce scénario plausible, voire réaliste, et en tout cas pas impossible ». Confirmez-vous ces déclarations au vu des expertises que vous avez menées depuis ? Enfin, vous avez communiqué devant des investisseurs à Londres, en mars dernier, sur le coût du « grand carénage », pouvez-vous nous en dire plus ?