Le rôle de l'évaluation est utile. Il doit être vu avant tout comme un service aux entités évaluées, qui leur sert de levier pour progresser. Il y a tout de même une ambiguïté. Nos rapports d'évaluation servent aussi aux décideurs ; de la part des entités évaluées, il y a donc toujours un peu de crainte d'être contrôlé, puisque le rapport sert à prendre des décisions à leur sujet. Il est vrai que c'est ambigu, mais nous tentons de nous inscrire au maximum dans la dynamique du service apporté aux entités évaluées.
Vous avez évoqué la question de l'auto-évaluation et de l'évaluation externe. Notre travail est précisément de susciter d'abord un travail d'auto-évaluation de l'entité évaluée, qu'il s'agisse d'une université, d'un organisme de recherche ou d'une unité de recherche, et la qualité de ce travail d'auto-évaluation est très différente mais, dans l'ensemble, il y a des progrès nets. Plus le rapport d'auto-évaluation est de qualité, plus le regard externe qui vient ensuite est contributif et apporte quelque chose en plus. Nous essayons d'obtenir des rapports d'auto-évaluation de grande qualité, et les choses sont en progression.