Intervention de Élisabeth Lamure

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 mai 2015 à 10h10
Audition de M. Stanislas de Bentzmann président de croissance plus

Photo de Élisabeth LamureÉlisabeth Lamure :

Notre nouvelle délégation aux entreprises, que je préside, a rencontré, depuis janvier, une centaine de chef d'entreprises, sur le terrain. Nous leur avons demandé ce qui freine leur développement. Le poids de l'administration de l'Etat, le code du travail, les seuils sociaux, les charges sociales sont les sujets qui reviennent le plus souvent, mais on ne les entend presque jamais évoquer le temps de travail - un sujet qu'avec un économiste vous abordez dans un ouvrage récemment publié sur les 35 heures. Cela nous a surpris. Comment l'interpréter ? Faut-il croire que les attentes immédiates sont si prégnantes que la question de la réforme du temps de travail ne leur apparaît plus que comme un horizon lointain ?

Nous nous sommes également rendus à Londres pour y rencontrer les chefs d'entreprise français. La comparaison entre le monde économique anglo-saxon et le nôtre est vite faite. Alors que les Britanniques ont eu à affronter, en 2009, une crise bien plus forte que nous, le taux de chômage est aujourd'hui à 5,5 % au Royaume-Uni, et le taux de croissance à 2,5 %. Cela fait rêver.

Pour autant, les entreprises françaises ont des atouts. La productivité du travail est meilleure en France qu'aux Royaume Uni, nos écoles sont meilleures, nous formons de bons ingénieurs - la preuve en est qu'ils sont souvent recrutés outre-Manche. Nos cultures économiques ne sont certes pas les mêmes, mais ne pourrait-on imaginer un mix qui nous permette, tout en tirant parti de nos atouts, de nous mettre au diapason de la réussite britannique ?

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