Vous avez insisté sur trois aspects indissolublement liés, innovation, compétitivité, dialogue social. Un dialogue qui contrairement à ce que l'on entend trop souvent, peut être gagnant-gagnant.
Vous avez évoqué les délais de paiement. Les raccourcir, plaidez-vous, amènerait de la trésorerie aux entreprises. J'ai rencontré, il y a quelque temps, le chef d'une petite entreprise de la métallurgie qui a bien mené sa barque et emploie désormais vingt ou trente salariés. Ces délais de paiement lui posent, en effet, un problème de trésorerie, mais la vraie difficulté est pour lui dans sa relation avec sa banque. Le système bancaire n'est plus ce qu'il était il y a vingt ans. La relation de confiance qui existait entre le responsable d'agence locale et le chef d'entreprise s'est perdue. C'est sur des modèles mathématiques que les banques fondent désormais leurs décisions. Et c'est ainsi qu'une entreprise dont le carnet de commande est pourtant plein se retrouve avec des problèmes de trésorerie. Est-ce là un sujet que vous évoquez avec les banques ?
Autre difficulté, les tracasseries administratives, qui s'aggravent d'année en année quel que soit le gouvernement en place. Avez-vous des pistes à suggérer ? C'est un sujet qui pourrait nous réunir, car il transcende les clivages politiques.
Vous n'avez pas évoqué la formation. Il y a pourtant des marges de progrès, vu l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail. Qu'avez-vous à proposer ?