Intervention de Alain Chatillon

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 mai 2015 à 10h10
Audition de M. Stanislas de Bentzmann président de croissance plus

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

Merci de vos propos, qui sont un bol d'air frais. Je rejoins les observations de Yannick Vaugrenard et de quelques autres : les banquiers ne sont plus au service de l'industrie, ce sont désormais des financiers, qui ont cessé d'être à l'écoute de leurs clients. Cela va créer des désagréments de plus en plus vifs.

Je m'interroge sur la fiscalité. Il serait logique de défiscaliser en fonction du risque pris. Il est incroyable que l'on en reste à un plafond de 70 000 euros sur un an alors que l'on a créé des niches fiscales beaucoup plus coûteuses pour l'Etat dans d'autres secteurs. Il faut aussi mieux orienter l'épargne ; je pense en particulier au livret A.

Autre problème, celui des ETI, trois à quatre fois moins nombreuses chez nous qu'en Allemagne. Pour les constituer, il faut créer des cluster. Les pôles de compétitivité ont leur rôle à jouer, mais il faudrait plus d'accompagnement encore. La marge brute d'autofinancement de nos ETI ne dépasse pas le tiers de celle des ETI allemandes. Ce sont pourtant ces entreprises de taille intermédiaire qui créent l'emploi.

A vous écouter, je sens qu'une vague se lève qui me laisse penser qu'au delà des sensibilités politiques, nous pourrions nous entendre sur un programme proactif pour accompagner le développement des entreprises et de l'emploi.

Un mot, pour finir, sur l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui n'a jamais été débouclé depuis trente ans, si bien que même les faibles peuvent être touchés par cet impôt. On sait qu'il suffit d'avoir hérité une maison familiale sur l'Ile de Ré...

Une révolution doit se faire pour libéraliser, et j'ai le sentiment que nous pourrions nous mettre d'accord sur une liste de contraintes à lever.

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