Intervention de Gérard Bailly

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 mai 2015 à 10h10
Audition de M. Stanislas de Bentzmann président de croissance plus

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

Je m'étonne de vous entendre dire que vous êtes, en somme, résignés sur les 35 heures. J'observe que lorsque les Suisses, il y a quelques mois, ont vu s'envoler leur monnaie face à l'euro, ils ont compris qu'il leur fallait passer à 42 heures pour améliorer leur compétitivité. Mais en France, on ne veut pas entendre parler de la compétitivité par le temps de travail. Quand on voit les grands ponts qui ont émaillé le mois de mai, le 1er mai, puis l'Ascension, puis la Pentecôte - alors qu'il n'y a plus personne, soit dit en passant, dans les églises - on comprend mal le bazar que provoque chaque tentative de supprimer un jour férié. Alors que les agences régionales de santé annoncent des diminutions de crédits dans tous les hôpitaux et qu'on sait qu'un jour de travail rapporte deux milliards d'euros, je me dis qu'une telle somme ne ferait pas de mal à notre système de protection sociale. Je comprends mal qu'un entrepreneur dynamique comme vous l'êtes se dise résigné, car pour moi, le combat sur le temps de travail doit être poursuivi.

J'en viens à ma question. La Caisse des dépôts relève que « compte tenu du vieillissement, la situation patrimoniale est clairement sous-optimale », ajoutant que « les personnes âgées, qui détiennent la majorité du patrimoine immobilier et financier, n'investissent pas assez dans les actifs risqués ». Ne serait-il pas bon de défiscaliser davantage les successions, afin que ces capitaux soient beaucoup plus actifs ?

Quant au taux de défiscalisation pour investissement dans les PME innovantes, qui ne dépasse pas 30%, est-il suffisant au regard des besoins de ces entreprises ?

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