Cela nous donne tout de même un indicateur. La différence est de 200 heures. Même si on tient compte de la différence de natalité, c'est beaucoup. Nous devons vivre avec moins de travail que nos concurrents, et cela pèse sur notre compétitivité.
Le délai de règlement à 60 jours est mal respecté, si bien que l'on est, en réalité, à plus de 70 jours. Si l'on ramène le délai légal à 30 jours, même avec des dépassements, on arrivera à mieux. En Europe du Nord, les règles vont du paiement au comptant à trente jours maximum. C'est un vrai outil pour grandir.
La BPI est un bon outil, avec des équipes très ouvertes : des anciens d'Oséo mais aussi des acteurs du privé. Elle est très active, et son intervention, sur le terrain, est utile, même si certains fonds estiment que son ampleur commence à fausser la concurrence.
Les grands groupes sont des acteurs très importants pour la France, dont ils sont l'un des atouts. Notre état d'esprit n'est pas de batailler contre eux, mais nous relevons qu'au regard de leur taille, ils créent peu d'emplois dans l'économie, parce qu'ils investissent beaucoup à l'étranger. Ce sont les PME qui ne délocalisent pas. C'est là qu'est l'avenir de notre pays.
Un mot sur les actions gratuites. Pour éviter les dérives des stock-options, nous avions proposé que le comité de direction ne puisse en toucher plus de 15 %, et qu'il soit obligatoire d'en donner au moins à 10 % des salariés. C'était le moyen de mettre fin aux abus tout en laissant la possibilité aux actionnaires de rémunérer les salariés. Car ce n'est pas le fonds d'exploitation de l'entreprise qui assume le coût des stock-options, mais bien l'actionnaire, qui prend dans sa poche pour donner aux salariés. Quand il ne donne qu'à quelques cadres, on en vient aux dérives que l'on a connues, mais quand on élargit le nombre des bénéficiaires, l'outil redevient vertueux : il sert à attirer de bons cadres, qui prennent un risque en venant chez nous. Nous plaidons désormais pour que l'on étende les BSPCE, en ne réservant pas le dispositif aux seules start-up, pour en faire un outil au service des PME.